Depuis quelques années, les compositions odorantes regroupées sous le terme de « reconstitutions historiques » se multiplient, tant dans les musées que dans d’autres cadres. Elles relèvent toutefois de démarches diverses : refaire un parfum disparu à partir d’une formule, recréer un parfum antique grâce à des analyses archéologiques ou s’inspirer de sources visuelles pour évoquer une odeur du passé constituent des opérations différentes, tant dans leurs objectifs que dans leurs méthodes.
L’Osmothèque, riche d’une expérience de trente ans dans le domaine de la conservation et de la reconstitution de parfums anciens, propose une classification bilingue en cinq entrées, qui se veut un premier pas vers une clarification des pratiques, destinée aux parfumeurs, aux conservateurs de musées et au grand public. Une telle nomenclature ne se veut ni évaluative ni normative, mais tente de trouver un vocabulaire commun pour décrire diverses façons d’appréhender odeurs et parfums du passé.